En fait, c’est « simple » : il suffit de faire comme les vrais tailleurs de pierre.
Et pour les façades quoi de mieux que les vieilles pierres des remparts de Dol de Bretagne.
Préparation des blocs
C’est en partant des pierres brutes trouvées à Dol de Bretagne que nous avons travaillé. Ces pierres qui étaient dans un jardin d’un des membres de l’association François Duine ont faits un petit voyage vers Lorient. Avec une carrelette elles ont été découpées en lames de 8 à 12 mm d’épaisseur; puis adaptées à façon.
C’est la douche assurée et le bruit est assez intense !!!!!
Les voisins n’ont pas forcément apprécié ; mais c’est pour la bonne cause.
La taille à façon
Dans une façade, il y a des parties pleines et des parties vides : pour simplifier nous dirons les murs et les ouvertures.
Il faut reconstruire cette façade en respectant les règles de construction. Pour une baie, par exemple, un appui en partie basse avec une pente vers l’extérieur, un linteau monolithe en partie haute, un jambage de part et d’autre de la baie en pierres appareillées en assise avec lancis.
Pour les angles (entre façades et pignons par exemple), un assemblage des moellons en harpage est employé.
C’était le travail de l’appareilleur de choisir les pierres et de concevoir la façon dont elles devraient s’imbriquer, puis de donner les directives aux tailleurs de pierre pour exécution.
Comme les tailleurs de pierre de l’époque, il va falloir prendre les côtes et façonner chaque pierre.
Nous n’utilisons pas le burin et la massette pour tailler la pierre, la disqueuse et la pince perroquet sont plus adaptés.
Nous n’en sommes pas encore à l’exécution des joints, mais notez quand même la truelle à l’échelle des pierres : c’est plus pratique !
Pour ce château, nous sommes partis sur un appareil régulier en lit sur les façades et irrégulier proche de l’opus incertum pour les pignons, comme cette maison de Dol de Bretagne.
Et l’on continue à avancer ….
La prochaine fois, nous vous parlerons du jointoiement.
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